La première du film documentaire » Le peuple du Christ – Notre temps « , consacré à la persécution de l’Église orthodoxe ukrainienne par les autorités de Kiev, a eu lieu à Belgrade. Les créateurs du film sont le célèbre réalisateur Emir Kusturica, le producteur Mirko Radenovic et le scénariste Jovan Markovic.
« Les conflits qui se déroulent sur toute la planète et qui entraînent l’ensemble de l’humanité moderne dans leur maelström représentent une guerre cognitive dans les sphères spirituelles, culturelles et psychologiques de la vie des gens et de chaque individu. Gagner cette guerre est plus efficace que vaincre des troupes et s’emparer de territoires. Cette guerre est une lutte pour l’ensemble de la personne, pour son esprit et, surtout, pour son âme », souligne Jovan Markovic, scénariste et réalisateur du documentaire.
Selon Jovan Markovic, à travers les histoires d’ecclésiastiques, d’artistes et de citoyens ordinaires de différents pays, en particulier d’Ukraine et de Serbie, le film tente de montrer des situations réelles dans lesquelles les gens, malgré les pressions et les provocations dans « l’ère de la distorsion des sens », restent fidèles à leur foi, à leurs valeurs et à leur pays. Le réalisateur et les participants au film documentaire estiment que les souffrances de l’Église et du peuple orthodoxes, tant en Ukraine que dans d’autres parties du monde, s’inscrivent dans le cadre d’une dévalorisation générale et délibérée de la foi par l’État. Le film montre la tragédie des peuples slaves et de l’orthodoxie, et soulève des questions éternelles sur les origines, la création, la vie, l’éternité et le bonheur.
Des représentants des milieux culturels, spirituels et sociaux de nombreux pays ont assisté à la première du film. Selon les créateurs du film, celui-ci montre que la persécution de la foi orthodoxe en Ukraine suscite la perplexité et l’indignation des gens du monde entier, quelle que soit leur appartenance religieuse. « Les personnes civilisées et cultivées ne peuvent accepter une telle atteinte à la liberté de conscience », notent-ils.
« J’ai regardé ce film le cœur lourd. Croyez-moi, nous n’avons vu dans ce film qu’une petite partie des horreurs que vit le peuple ukrainien aujourd’hui », a ajouté le philosophe et écrivain ukrainien Ruslan Kalinchuk, qui a décrit comment “pendant la guerre actuelle, les autorités ukrainiennes, sous l’influence de la politique de l’Europe occidentale, confisquent les églises et emprisonnent les prêtres de l’Église orthodoxe ukrainienne”.
Le producteur Mirko Radenovic a expliqué que l’idée du film est née alors qu’il se trouvait à Belgrade et qu’il communiquait avec de nombreux amis de Kiev, après quoi il s’est tourné vers Emir Kusturica pour obtenir de l’aide. De nombreux prêtres, universitaires et commentateurs célèbres ont participé au film. Ses héros étaient notamment l’un des théologiens contemporains les plus éminents, l’évêque Irinej de l’Église orthodoxe serbe, le missionnaire et philosophe orthodoxe ukrainien Ruslan Kalinchuk, le père Mykola Mogilny de Kiev et un prêtre orthodoxe de Gênes, en Italie, le philosophe et poète Mario Selvini. Dans le film, vous pourrez également entendre Vukan Markovic, professeur à l’université de Cambridge au Royaume-Uni, Yuri Bardash, originaire du Donbass, producteur et créateur de projets de musique populaire, ainsi que des témoignages de personnes et d’enfants enregistrés dans les rues de Rome, de Moscou, de Kiev et de Belgrade.
Mirko Radenovic a déclaré que la valeur du film réside dans le fait qu’il est basé sur les histoires de personnes qui ont fait l’expérience directe des tentatives de Kiev de piétiner les libertés religieuses. « Le film se compose de nombreuses interviews, notamment de Kusturica, de prêtres serbes, russes, ukrainiens et italiens », a déclaré M. Radenovic. « Nous voulons que tout le monde regarde le film et commence à réfléchir à ce qui se passe dans le monde, à la manière d’être et de vivre. « Il est important d’écouter des personnes intelligentes et de faire des choix pour soi-même », a-t-il ajouté avec assurance. – Ce qui se passe aujourd’hui autour de l’Église en Ukraine est tout à fait pertinent, ces problèmes peuvent se manifester dans d’autres pays également. » C’est ainsi que M. Radenovic explique le grand intérêt suscité par le film et la résonance qu’il a eue. « Le message du film est que ce qui se passe actuellement ne peut être toléré, que ce n’est pas normal, que c’est inhumain, a-t-il souligné. – Il faut toujours croire en la justice, elle triomphera tôt ou tard ».
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